Travailler et faire des activités... oui mais dans le plaisir

 

 

 

 

 

Ou pourquoi enrober le travail dans une couche de jeu et de plaisir

Lorsque l'on veut apprendre de nouvelles choses aux enfants, généralement on défini où on veut arriver avec eux, d'où on part et on en déduit quel type d'exercices proposer pour parcourir ce chemin. C'est déjà pas mal me direz vous et on peut être fier de nous quand on arrive à cette étape.

Mais en fait on a fait que la moitié du boulot.

L'autre moitié est de réussir à faire de ces exercices un moment ludique et agréable. Cela peut paraître être un "plus", un peu comme la cerise sur le gâteau, mais en fait c'est quasiment TOUT le gâteau. Voyons pourquoi.

 


Souvent au cabinet les enfants arrivent contents et sont pressés de "jouer". Et régulièrement j'entends les parents les reprendre pour leur dire qu'on est pas ici pour jouer, mais pour travailler. Un peu comme on pensait qu'il fallait qu'un produit pique sur une coupure pour qu'il soit efficace, il faudrait qu'un temps de travail soit sérieux ou rébarbatif pour bien apprendre. En fait pas du tout, et même au contraire. Les faire travailler c'est mon objectif (ou la mission de qui que ce soit qui le fait) mais pour qu'il soit bien fait il faut qu'il passe de manière la plus amusante possible. Un peu comme on enrobe un cachet d'une couche sucrée pour cacher le goût du médicament. Trois raisons principales à ça :

  • Tout d'abord, par bientraitance avec les enfants. Un enfant c'est fait pour jouer, s'épanouir et nous pour les rendre heureux. Si c'est une activité à la maison ça devrait être le premier critère et le seul obligatoire. On s'amuse ! Et si ce sont des séquences de travail pour des enfants ayant des besoins plus spécifiques... On leur en demande déjà assez pour essayer de leur rendre les apprentissages plus doux lorsque l'on peut.
  • Cela vous permettra également d'obtenir plus facilement la coopération de l'enfant. Si c'est amusant il est logique que vous ayez plus de participation que si vous devez négocier toutes les 5 minutes pour qu'il accepte de continuer... De plus vous serez associés à "celui/celle qui fait faire des trucs chouettes", ce qui va aider à construire votre relation. Vous aurez d'autant plus de chance que l'enfant ait envie de faire pour vous faire plaisir. 
  • D'un point de vue purement évolution et atteinte des objectifs de travail : Pour qu'une nouvelle compétence émerge et surtout se généralise il faut qu'elle soit répétée, dans des lieux et des contextes différents. Savoir couper une carotte c'est bien, mais pour pouvoir se dire que "l'on sait couper" il faut aussi savoir faire si on nous donne un poireau, une part de tarte ou un morceau de viande. Hors, pour qu'un enfant ai envie de répéter un apprentissage il faut qu'il y trouve un intérêt, comme s'amuser. Donc plus un apprentissage sera fait dans le plaisir et le jeu, plus vous avez de chance que l'enfant le reproduise spontanément et qu'il le développe. Vous augmentez l'efficacité de votre action en la rendant amusante pour l'enfant. 

Il va de soit que tout ceci est "dans un idéal". Parfois, malgré notre bonne volonté on ne trouve pas l'idée qui va reprendre un apprentissage amusant. Parfois l'apprentissage c'est "d'accepter de persister dans des tâches sans intérêt". Le but ce n'est donc pas de se mettre une pression inutile ou de se culpabiliser à tord sur le sujet; mais de garder en tête que ce n'est pas parce que l'enfant s'amuse que l'on a pas réfléchi à ce que l'on fait avec lui, qu'il n'apprend pas ou que l'on perd notre temps, bien au contraire. Et dans tous les cas, pensez à passer des moments de plaisir avec vos enfants !

Si vous avez des trucs et astuces sur le sujet partagez les avec nous, je vous mettrai au fur et à mesure les "astuces" que j'utilise à la maison et au cabinet !

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