De chouettes blocs en bois pour des heures d'utilisation

(La photo vient du site, nous on y est presque mais on fait pas encore ça !)

Laisser en manipulation libre. L'enfant va expérimenter les différentes possibilités, aller sur les positions qu'il maîtrise, en tester de nouvelles...

Proposer des modèles de complexités variées. Selon comment on oriente les formes, les tours construites ne demandent pas la même précision et les mêmes capacités de coordinations

On peut ensuite passer aux réalisations plus complexes proposées par Millarcs. Il y a des modèles dans la boite et des vidéos sur internet. Là, qu'on le veuille ou non, il faut utiliser les deux mains, avec souvent des coordinations asymétriques (les deux mains ne font pas la même choses).

Les modèles peuvent être à plat sur la table. En réalité, en photo, en schéma, de la reproduction en 2D ou en 3 D (et le passage de l'un à l'autre). Il va falloir percevoir les orientations des formes, et leurs rapports spatiaux entre elles. On fait des lignes, des cercles, des carrés, des mandalas... Les diagonales peuvent se compenser pour créer des lignes droites (et pour certains c'est vraiiiiment dur de comprendre une diagonale. Là cela permet de l'avoir en main).

Quand tu as le jeu dans les mains, si tu veux reproduire les modèles proposés une chose est rapidement évidente : Il va falloir planifier les actions. Quand tu as une forme dans chaque main c'est pas le moment d'aller farfouiller pour trouver une troisième. 
De la même façon, des fois en posant les pièces une par une ça ne marche pas. Il faut poser un "ensemble" car le poids des suivantes vont aider à équilibrer le truc.
Bref j'aime bien laisser les enfants se lancer dans un premier temps comme ils veulent, surtout ceux qui ne voient pas l’intérêt de prendre le temps de planifier dans la vie. Cela permet d'expérimenter cette utilité de la planification. Et l'expérimentation ça vaut toutes les explications du monde.

• Il y a des petits modèles simples accessibles rapidement, et il y en a de beaucoup plus complexes, qui vont demander beaucoup d'application et de contrôle du geste. Les mouvements impulsifs vont généralement de pair avec une chute de la structure. On peut alors travailler les stratégies de compensation (parce que le principe de l'impulsivité c'est que l'enfant reste impulsif, c'est pas parce qu'on lui dit de se calmer qu'il peut). On peut par exemple proposer des exercices de respiration, de prise de conscience corporelle. Puis on repère (par la planification !) à quels moments on peut faire des "pauses" s'il y a besoin de bouger, secouer les bras, se lever et courir/sauter. On check corporellement où on en est pour sentir les tensions et le besoin de s'agiter revenir. Et on apprend à anticiper ses besoins dans la vie de tous les jours. C'est transposable à l'école, où l'enfant doit être très concentré à certains moments (consignes), et peut décrocher à d'autres moments. Pour cela il peut ressentir (s'il l'a appris) quand la tension monte pour pouvoir agir rapidement dessus, et ne pas avoir besoin d'une grosse décharge motrice parce qu'il a tenu jusqu'au dernier moment (imaginez une cocotte minute qui monte en pression de plus en plus).

Un point tout aussi important que les autres. La créativité est une forme d'intelligence essentielle dans la vie. Elle met en jeu un grand nombre de fonctions cognitives. Elle fait appel en mémoire à certaines choses qu'on a déjà rencontré. On fait preuve de flexibilité mentale en détournant et inventant de nouvelles taches. On essaie, on modifie, on crée des liens.
On peut laisser les formes en jeu libre, mais on peut aussi les intégrer à un bac sensoriel, fournir de petits personnages avec, fabriquer des formes, donner des thèmes (du genre fabriquer des animaux et on prend en photo à la fin). On s'amuse et on invente !