Le pairing

 

 

 

 

 

Où comment théoriser le "Y a plus de chance qu'il le fasse s'il aime bien ta gueule"

Bon en vrai c'est un peu plus compliqué que ça, mais c'était un résumé pour ceux qui ont la flemme de lire.

Le pairing donc, c'est un processus d'association entre 2 stimulii. Ce qu'on recherche généralement c'est d'associer "un truc" à une connotation positive chez l'enfant. Ce truc, ça peut être une activité, un lieu, une personne...

 

Par exemple :

L'activité écriture c'est fun, la salle de psychomot c'est trop chouette, la maîtresse/le maître je la/le kiffe... il y a beaucoup plus de chance de voir apparaître les comportements qu'on veut (genre je coopère, j'écris, j'essaie de répondre à la consigne) dans ces cas là, que si on a associé tout ça a une connotation négative (genre l'écriture j'échoue, l'enseignant je m'en tape, la salle de psychomot on s'y ennuie). Il y a également des chances que le comportement se répète spontanément. Par exemple, si en séance écrire c'est amusant, il y a plus de chances que dans la semaine l'enfant le refasse pour s'amuser (et donc s’entraîne !) 

 

Bon dit comme ça, ça parait logique, alors ça sert à quoi d'en faire un concept qu'on a évalué, étudié, testé...

-Déjà, parce que c'est pas parce que c'est intuitif et que mémé le savait déjà que c'est vrai. On ne compte plus les erreurs d'interprétation tout ça tout ça. Bon là on l'a test, on peut dire que c'est pas "une impression" mais une réalité. C'est important pour les points d'après.

- Ensuite parce que quand on bosse avec l'enfant des fois on l'oublie. On se dit qu'on a pleiiiin de trucs à bosser, on a graaaave envie d'aborder plein de choses, on est plein de bonnes intentions, alors quand la chouquette arrive avec son téléphone en plastique, on a parfois envie de le mettre de côté pour débuter directement ce qu'on avait prévu. En vrai vaut mieux poser ses fesses 5 minutes et jouer avec le téléphone en plastique. "Allo alloooo mais y a personne qui répooooond ?" 10 fois. 10 fous rires de sa part. Autant vous dire que ça facilite quand tu sors ton plateau qu'elle avait moyen envie de faire.

- Enfin, parce que le monde du médico social est merveilleux (hahaha). Pour donner un exemple, il y a quelques années en arrière, on avait demandé aux éduc de chronométrer combien de temps il fallait pour changer un gamin. Oui madame. Pour pouvoir faire des moyennes et savoir combien de gamins on pouvait allouer à un éduc le matin. Le fait que, peut être, certains enfants avaient besoin de temps pour être déshabillés, ou faire leurs besoins, ou même soyons foufou qu'avec certains on puisse travailler l'habillage par exemple... tout ça c'était aux oubliettes.

Autant te dire que quand tu dis "non mais en fait on passe 10 minutes par semaine à jouer avec chaque enfant, et ce fois 25 enfants que tu suis... ça fait 250 minutes à justifier. Plus de 4 heures. T'imagines pas combien de changes on peut te faire faire en 4 heures !

Là tu dis pas que tu joues. Tu dis que tu fais du pairing pour une meilleure efficacité du reste. Et qu'en transversal tu abordes les capacités d'imitation et de faire semblant. En gros tu fais ce qu'il faut, comme avant, parce que en fait devant toi t'as un enfant et pas un ordinateur à réparer, mais la personne qui est dans un bureau et qui n'a jamais été sur le terrain le valide plus facilement.

- Bon c'est aussi une super stratégie, très sous estimée/sous utilisée, quand t'es un peu bloqué avec un gamin qui veut pas. On oublie parfois que le plus précieux, la plus grande priorité avec un enfant c'est d'avoir sa coopération. Si t'as pas ça tu peux avoir des stratégies de fou, du super matériel, tu peux retourner dans tes 22 tu feras pas grand chose. Parfois ça vaut le coup de lâcher prise, de travailler le lien, de se demander où est le plaisir dans tout ça et de repartir sur des bonnes bases. 


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